Rééducation fonctionnelle : l'apport de l'électrostimulation

19 Février 2014 | par Neurotrac Shop | Rééducation fonctionnelle

Rééducation fonctionnelle : l'apport de l'électrostimulation
L'électrostimulation est une technique complémentaire aux méthodes manuelles de rééducation fonctionnelle pour aider les patients à retrouver l’usage normal de leurs membres déficients ou, au moins, leur assurer une meilleure autonomie. L’électrostimulation fait désormais partie des outils thérapeutiques utilisés par les kinésithérapeutes et les médecins rééducateurs dans les parcours de soins.

Électrostimulation : un atout de la rééducation fonctionnelle

Passage fréquemment obligé à la suite d’un accident, d’un traumatisme, d’un accident vasculaire cérébral (AVC), ou de certaines maladies, la rééducation fonctionnelle consiste en un programme de soins divers destinés à améliorer la mobilité des membres en redonnant force et tonus aux muscles atrophiés. Et pour ce faire, l’électrostimulation, scientifiquement reconnue très efficace, est tout indiquée.

Ainsi, en plus des techniques manuelles et des exercices de rééducation habituels, le kinésithérapeute, le médecin rééducateur et le neurologue peuvent avoir recours aux électrostimulateurs, aussi appelés neurostimulateurs. Ces appareils favorisent le traitement ciblé des parties malades (et/ou douloureuses) lors de problèmes d’altération des capacités fonctionnelles.

Pourquoi utiliser un électrostimulateur en rééducation fonctionnelle ?

Schématiquement, toutes les actions du corps sont sous le contrôle du cerveau qui envoie des signaux électriques aux nerfs moteurs (ou excito-moteurs), lesquels transmettent immédiatement l’information aux muscles pour qu’ils se contractent et engendrent le mouvement. De fait, si un nerf est endommagé, l’information n’est plus correctement acheminée. N’étant plus stimulés normalement, les muscles fondent et s’affaiblissent, rendant les gestes très compliqués voire impossibles. Il en est de même en cas d’immobilisation plus ou moins longue, à la suite d’une opération ou d’une blessure, où la cessation complète de l’activité des muscles du (ou des) membre(s) concerné(s) entraîne la fonte musculaire.

C’est pourquoi la perte de certaines capacités physiques après un traumatisme, un accident, une maladie, un AVC, une intervention chirurgicale ou une hospitalisation entraînant l’obligation de ne pas bouger ou de garder le lit plus ou moins longtemps, nécessite de récupérer une déficience motrice par la réhabilitation musculaire.

Aussi, le recours à l’électrostimulation lors des séances de rééducation fonctionnelle permet de solliciter artificiellement les muscles atteints au moyen de petites impulsions électriques, pour qu’ils retrouvent de la vigueur et fassent en sorte que les mouvements et la gestuelle redeviennent aisés et naturels.

Les contractions induites par l’utilisation d’un électrostimulateur lors des séances de rééducation fonctionnelle aident à :

  • travailler les muscles et les rendre résistants
  • reprendre de la force ET du volume musculaire lorsque les muscles ont fondu
  • rétablir les fonctions altérées, abîmées, lésées
  • restaurer au maximum l’autonomie et les fonctions perdues
  • retrouver une mobilité optimale

Ces traitements permettent d’améliorer nettement la qualité de vie car accomplir les activités quotidiennes simples comme s’habiller, se laver, prendre une douche, faire la cuisine... devient à nouveau possible. Autant de gestes élémentaires et pourtant nécessaires à une vie dite « normale ».

Quand utiliser l’électrostimulation ?

Que ce soit à la suite d’un AVC (Accident Vasculaire Cérébral), d’un choc, d’un accident ou d’un traumatisme ayant occasionné ou non des lésions neurologiques, ou tout simplement après une longue immobilisation pour cause médicale, la perte de contrôle plus ou moins importante de certains mouvements fait partie des difficultés rencontrées par les patients. Les jambes, les bras, les épaules et les mains sont prioritairement impactés, avec pour conséquences directes des difficultés à se lever, s’asseoir, marcher, se déplacer et/ou à effectuer tous les gestes ordinaires du quotidien. En effet, en cas d’atrophie musculaire, les muscles, qui ne peuvent plus se contracter normalement et naturellement, ne remplissent plus les fonctions liées aux mouvements et à l’action nécessaires aux diverses activités, même les plus banales. Autant de situations particulièrement handicapantes où la douleur peut aussi être de la partie.

Les causes d’atrophie musculaire entraînant une perte de motricité partielle ou complète, sur une durée plus ou moins longue, sont multiples :

  • Immobilisation forcée (plâtre, par exemple)
  • Alitement prolongé
  • Élongations, claquages, déchirures musculaires
  • Traumatismes
  • AVC
  • Paralysie
  • Certaines maladies neurologiques

Le principe de l’électrostimulation EMS

Par le biais d’électrodes autocollantes positionnées à même la peau et reliées à un neurostimulateur, de petites impulsions électriques de faible intensité sont délivrées directement dans le muscle dans le but de le contracter. Les stimulations répétées sont semblables à de multiples contractions, incluant les temps de repos. Le travail musculaire se fait doucement, sans effort et sans douleur pour le patient, et les muscles sont ainsi préservés. Ces stimulations électriques contribuent à accélérer la guérison du muscle et à en stimuler la croissance. Elles permettent aussi de prévenir l’atrophie musculaire, de minimiser l’inflammation et de détendre les muscles.

Intérêt et atouts de l’électrothérapie en rééducation fonctionnelle

La technique est intéressante à plusieurs niveaux, car elle :

  • permet de cibler la zone à traiter,
  • assure une reconstitution rapide de la masse musculaire,
  • permet un travail passif des muscles : le patient reste immobile et n’a pas à fournir de gros efforts,
  • est parfaitement inoffensive,
  • est indolore,
  • est non invasive,
  • est non médicamenteuse,
  • et sans effets secondaires.

Précisons que l’électrostimulation peut également tout à fait être utilisée pour calmer certaines douleurs très invalidantes, ce qui peut être un bon moyen pour les patients de diminuer leur consommation de médicaments analgésiques.

Un suivi médical nécessaire

L’électrostimulation se fait toujours sous le contrôle d’un professionnel de santé car, même si elle n’est pas dangereuse, elle est contre-indiquée chez certaines personnes (femmes enceintes, enfants, porteurs de pacemaker, épileptiques, etc.).

De plus, son utilisation nécessite un minimum de compétences pour déterminer le nombre d’électrodes et leur positionnement sur le corps, l’intensité et la fréquence des stimulations, ainsi que la durée des séances, selon les faiblesses du patients et les effets attendus.

Quels électrostimulateurs utiliser ?

Si plusieurs appareils de la marque Neurotrac sont des électrostimulateurs destinés aux professionnels de santé, certains peuvent tout à fait être utilisés par les patients désireux de poursuivre leur rééducation chez eux comme l'appareil Rehab ou Multi-Tens. En effet, ces appareils facilitent les traitements à domicile en continuité des soins en cabinet ou en centre de rééducation, à la condition que les utilisateurs soient clairement informés et formés à leur maniement (positionnement des électrodes, boîtier, programmes...).

En plus des programmes TENS destinés au soulagement de la douleur, ces neurostimulateurs de haute qualité proposent des programmes spécifiques à la rééducation fonctionnelle, à savoir :

  • Contrôle des muscles posturaux
  • Colonne vertébrale
  • Parésie des extrémités
  • Paralysie faciale
  • Atrophie
  • Suite d’AVC
  • Sclérose en plaque

Retrouvez dans la boutique

2 Commentairess

par Mrtins da silva michel, le 6/03/2016 à 15h25

Faiblesse des membres inferieur au dessus des genous cuisses et bas des jambes


par Mrtins da silva michel, le 6/03/2016 à 15h21

Suite a avc en 2013


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